Repenser, Récupérer, Réparer, Réutiliser, Recycler. Ce sont les 5 piliers d’une stratégie supportant l’économie circulaire dans le textile, la stratégie des 5R.
Recycler un article textile est l’étape cruciale pour fermer la boucle de l’économie circulaire. Elle permet de réinjecter la matière déjà existante dans le processus de fabrication de nouveaux vêtements.
Les articles textiles peuvent être composés de matières très diverses, biologiques (coton, lin, lyocell, laine, etc.) comme synthétiques (polyester, polyamide, élasthanne, etc.). Ces matières, de natures parfois radicalement différentes, peuvent se retrouver combinées dans un même article.
Cette diversité de matières et de possibilités d’hybridation de celles-ci entraine une complexité des procédés de recyclage. Les exigences du recyclage varient tout autant d’une matière à l’autre et également en fonction du type de matière recyclée souhaité en sortie.
L’éco-organisme Refashion, en France, a dressé une cartographie des procédés de recyclages de la matière textile illustrant cette complexité.
Actuellement, dans les centres de tri agréés, l’identification des vêtements et le tri sont réalisés manuellement, par des opérateurs formés.
La première étape de tri consiste à déterminer si le vêtement est en suffisamment bon état pour être remis dans le circuit de la consommation, en étant revendu en tant qu’article de seconde main. Lorsque les articles sont jugés non-conformes à leur revente auprès des consommateurs, ils entrent dans le processus de fin de vie, le recyclage.
Deux difficultés majeures sont alors identifiées.
La première est l’identification de la composition des articles. Cette information est indispensable pour appliquer le procédé adéquat qui, comme vu précédemment, peut être complexe. De plus, cette information est aujourd’hui renseignée sur les étiquettes des vêtements, souvent coupée, détachées par l’utilisateur pour le confort de ce dernier.
Les opérations en centres de tri sont aujourd’hui principalement réalisées de façon manuelle et des erreurs peuvent se glisser lors du processus.
La RFID embarquée est un réel levier, car, associée à son article, elle assure la pérennité des informations sur ce dernier, et ainsi, permet non seulement de faciliter le processus de tri, mais aussi d’éviter des procédés de fin de vie polluants.
Le second frein est celui de la capacité des centres de tri à traiter la quantité de déchets textiles générée chaque jour. Avec l’évolution de la législation en France et en Europe, cette quantité est amenée à augmenter rapidement. L’objectif en France est d’atteindre 50% de déchets textiles triés fin 2022 (38% en 2021). De plus, 95 % des tonnages collectés devront être triés (78% en 2021).
Source : https://www.ecologie.gouv.fr/produits-textiles-tlc
La RFID embarquée est une réponse concrète car, en plus de fiabiliser l’information, elle permettra, avec son déploiement massif, d’automatiser les centres de tri en aiguillant les articles vers les bons procédés de recyclage.