Repenser, Récupérer, Réparer, Réutiliser, Recycler. Ce sont les 5 piliers d’une stratégie supportant l’économie circulaire dans le textile, la stratégie des 5R.
Récupérer des actifs est une étape primordiale, à la fois pour allonger la durée de vie des actifs textiles, mais aussi pour boucler le cycle de l’économie circulaire.
En France, la loi AGEC est pionnière pour la récupération des biens par leur producteur. Depuis le 1er janvier 2022, les producteurs et distributeurs ont pour obligation de récupérer 20% de la matière qu’ils ont vendue, quelle que soit sa nature.
Parallèlement, l’Europe pose les bases de l’EPR (Extended Producer Responsability). Déjà adoptée dans certains États-membres, elle place la responsabilité de l’émission des déchets sur les producteurs et distributeurs et non sur les consommateurs. La récupération d’articles en fin de vie découlant de cette nouvelle réglementation a démontré l’efficacité de la collecte des déchets ainsi que leur gestion subséquente.
Les producteurs récupérant la matière sont alors confrontés à la gestion de cette dernière, ce qui les incite naturellement à tendre vers une conception de base qui facilitera la gestion de leur fin de vie.
Dès 2025, la collecte de déchets textiles par les producteurs sera obligatoire et systématique en Europe.
De nombreuses pratiques avaient émergé en amont de la réglementation et ont déjà fait leurs preuves.
Qu’il s’agisse de nouveaux modèles d’affaire, comme des applications d’achat et revente de vêtements de seconde main, ou d’initiative citoyenne au travers d’associations, ces démarches séduisent de plus en plus les consommateurs.
En effet, l’action de récupération des vêtements par ces organismes permet aux consommateurs de (re)valoriser leurs vêtements au travers d’une action solidaire et/ou d’un retour financier (direct ou sous forme de bon d’achat).
Certaines grandes enseignes de distribution ont également identifié l’apport que représentait la récupération de matière première et, au travers de l’ouverture de services de récupération, ont d’autant plus diversifié et multiplié les points de collecte, facilitant les efforts des consommateurs.
Dans un scénario de récupération de vêtements par un distributeur, ce dernier aura besoin d’informations indispensables pour gérer au mieux le retour des vêtements. Aujourd’hui, ces informations sont présentes sur les étiquettes des articles.
Même lorsque les étiquettes restent associées à leur article passé le point de vente, le risque de perte de l’étiquette durant le cycle de vie du vêtement (et donc d’information) demeure très élevé.
En intégrant les étiquettes RFID dans la matière du vêtement, les organismes en charge de la récupération ont l’assurance de tracer la totalité du cycle de vie du vêtement.
Lors de la récupération, les étiquettes RFID intégrées sont en capacité de donner en temps réel des informations , par exemple la couleur ou la composition de la matière des articles qu’elles équipent. La RFID embarquée fait ainsi le lien entre l’article physique et les informations en base de donnée.
Cet accès fiable à l’information accélère le processus de tri des articles retournés et optimise leur gestion ainsi que la décision sur leur fin de vie. Enfin, dans le cas d’une prolongation du cycle de vie, comme au travers d’une revente dans un rayon de seconde main, l’article n’a pas besoin d’être réétiqueté.